La police américaine a affronté des manifestants pro-palestiniens à l'Université de Virginie qui ont refusé de retirer les tentes du campus. Elle a arrêté des dizaines d'étudiants de l’université et ce, alors que les manifestations anti-israéliennes se propagent rapidement sur les campus universitaires à travers le pays en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza déchirée par la guerre.
En Virginie, 25 étudiants pro-palestiniens ont été arrêtés le samedi 4 mai. Les universitaires avaient commencé leur manifestation sur la pelouse de la chapelle de l'établissement la veille.
Des images de WVAW-TV (affiliée au groupe audiovisuel ABC) montrent des agents des forces de l'ordre en tenue anti-émeute avec des boucliers positionnés sur le campus de Charlottesville.
Les manifestants ont été entendus scander « Libérez la Palestine », tandis que la police a annoncé sur la plateforme de médias sociaux X qu’un « rassemblement illégal » avait été identifié dans les environs.
Les étudiants ont été poussés de force au sol, traînés par les bras et aspergés d'un produit chimique irritant par la police alors qu'ils entraient dans l'université, selon Laura Goldblatt, professeur adjoint d'anglais et d'études mondiales qui assistait les étudiants manifestants, citée par le Washington Post.
« Depuis le début, notre préoccupation est la sécurité de nos étudiants. Les étudiants ne sont pas en sécurité en ce moment », a-t-elle affirmé.
L’administration de l'université a confirmé que l’on a demandé aux manifestants de démonter leurs tentes et leurs auvents, qui violaient le règlement intérieur de l'université. Selon un communiqué publié par l'université, la police de l'État de Virginie a été appelée à faire appliquer la loi.
Plusieurs universités aux États-Unis, telles que l'Université du Michigan, l'Université d'Indiana, l'Université d'État de l'Ohio et l'Université Northeastern de Boston, faisaient partie des établissements d’enseignement supérieur aux Etats-Unis qui se sont préparés à des manifestations lors de la rentrée ce week-end. D’autres manifestations sont attendues dans les semaines à venir.
À Ann Arbor, des diplômés brandissant des drapeaux palestiniens et scandant des slogans pro-palestiniens étaient surveillés par des policiers lors de la cérémonie d’ouverture de l’Université du Michigan samedi. Alors que le Michigan Stadium était rempli de dizaines de milliers d'étudiants pro-palestiniens, ils portaient des banderoles sur lesquelles était inscrit « Il n’y a plus d'universités à Gaza ».
Environ 75 personnes, dont beaucoup portaient des keffiehs arabes traditionnels et des chapeaux de remise des diplômes, ont remonté l'allée principale en direction de la scène au début de l'événement au Michigan Stadium. Les autorités ont déclaré que personne n'avait été arrêté.
À Princeton, dans le New Jersey, 18 étudiants ont entamé une grève de la faim pour pousser l’université à se désengager de leurs activités liées à des entreprises israéliennes.
Au cours des dernières semaines, les campus américains sont devenus le théâtre de manifestations contre la guerre israélienne dans la bande de Gaza, donnant lieu à une série d’affrontements tendus et parfois violents.
Les étudiants appellent à la fin de la guerre génocidaire menée par Israël contre Gaza et exigent que les établissements d’enseignement supérieur se désinvestissent des entreprises liées au régime israélien.
Les manifestations balayent les campus universitaires du pays après que la police de l'Université de Columbia – l'épicentre des manifestations étudiantes – a tenté de démanteler un campement pro-palestinien, aboutissant à l'arrestation de centaines d'étudiants.
Des tactiques brutales sont utilisées par la police, qui a également reçu une formation du régime israélien, pour réprimer le mouvement étudiant.
